Témoignages

Nadia Bouzaara, chargée de communication du Pôle des Éco-Industries.

Le Pôle est un organisme parapublic qui lance régulièrement des appels à candidatures sur la base d’un cahier des charges.

« Une fois que les prestataires se sont positionnés, je ne leur demande pas de maquette. Je cherche d’abord à connaître leurs références. Je vais même plus loin en contactant leurs clients afin de les interroger sur la qualité du service. En dialoguant avec les prestataires, je teste leur originalité et leur disponibilité. C’est l’essentiel. »

« Pour réaliser le site web du Pôle des Éco-Industries, j’ai fait appel à une agence niortaise. Nous faisons travailler un maximum d’entreprises régionales. Quand cette agence nous a proposé plusieurs maquettes, le devis était déjà signé.
Son point fort : le graphiste avait bien compris les missions du Pôle, ce qui n’était pas facile. Surtout pour des non-scientifiques. »

Sabine Barbot-Le Ber, chargée de communication de la Mairie de Rochefort.

L'hiver dernier, la Municipalité de Rochefort a lancé un appel à projets pour communiquer sur la patinoire éphémère, installée durant un mois, à Noël, en centre-ville. « Je n'ai envoyé que des photos de l'équipement et une description de la place Colbert. Une seule consigne : réaliser une campagne chic adaptée à ce lieu exceptionnel », raconte Sabine Barbot-Le Ber, chargée de communication à la Mairie.

Les graphistes avaient donc quasiment carte blanche sur ce projet. « J'essaie toujours de laisser de l’espace à leur créativité », précise l'intéressée. En revanche, à chaque opération, la sélection est drastique. « Je ne conserve que les candidats disposant déjà de références dans le domaine traité. Un crayonné est demandé à trois lauréats, voire cinq quand le budget le permet. Toutes les maquettes sont rémunérées 300€. Cela me mettrait mal à l'aise de faire travailler des gens gratuitement. » Sabine Barbot-Le Ber avoue changer régulièrement de prestataires afin de « renouveler les idées ».

Marie Mortier, chargée de communication au Crous

À chaque projet son cahier des charges détaillé. Au Crous de Poitiers, on préfère préciser la demande au maximum afin de limiter le recours aux maquettes.

« Quand nous avons réalisé la campagne d’images censées symboliser toutes les activités du Crous, nos attentes étaient claires, raconte Marie Mortier, chargée de communication. Notre brief destiné aux agences et aux graphistes comportait des orientations de travail mais aussi une description du Crous, sa mission, son histoire. »

Pour annoncer la semaine du goût, Marie n’a pas hésité à présenter les précédentes réalisations pour que les professionnels s’en inspirent. « Ensuite, je présélectionne généralement deux ou trois prestataires d’après leur book et les premières idées. Les devis farfelus sont rapidement écartés. » Cette étape surmontée, le Crous n’exige pas systématiquement de maquette. Tout dépend du projet. « En revanche, nous les rémunérons dès qu’elles s’imposent car tout travail mérite salaire. »

Jean-Pierre Vincent, gérant de Maltier et Associés

Jean-Pierre Vincent milite depuis trente ans pour que l’on « respecte » son métier.
Gérant de Maltier et Associés, agence de communication globale installée à Poitiers, ce professionnel averti s’étrangle dès qu’un commanditaire exige une maquette avant même la première rencontre. Idem pour « les notes d’intention de plus en plus demandées dans les appels d’offres ». Il estime naturellement que « toutes les créations méritent d’être rémunérées à la hauteur du travail accompli ». Seul le devis a vocation à rester gratuit. Un document clair, complet et transparent stipulant les références de l’agence, l’expérience et les compétences de son équipe. « Le commanditaire doit nous faire confiance et opérer une présélection de trois candidats au maximum. Dans ce cas, il me paraît juste que seuls ces derniers fournissent une maquette et soient dédommagés pour cela. »

Jean-Pierre Vincent milite depuis trente ans pour que l’on « respecte » son métier.

Gérant de Maltier et Associés, agence de communication globale installée à Poitiers, ce professionnel averti s’étrangle dès qu’un commanditaire exige une maquette avant même la première rencontre. Idem pour « les notes d’intention de plus en plus demandées dans les appels d’offres ».

Il estime naturellement que « toutes les créations méritent d’être rémunérées à la hauteur du travail accompli ».
Seul le devis a vocation à rester gratuit. Un document clair, complet et transparent stipulant les références de l’agence, l’expérience et les compétences de son équipe.

« Le commanditaire doit nous faire confiance et opérer une présélection de trois candidats au maximum. Dans ce cas, il me paraît juste que seuls ces derniers fournissent une maquette et soient dédommagés pour cela. »